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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 18:03

 

Patrick Rambaud, L’Absent, Paris : Editions Grasset et Fasquelle, 2003

 

Patrick Rambaud. L'Absent

 

Dans ses « Notes pour les curieux » qui suivent le roman, Patrick Rambaud souligne : « Je n’écris pas de romans historiques. » Une déclaration qui a de quoi étonner venant de l’auteur de La Bataille[1], de Il Neigeait[2] ou du Dernier voyage de San Marco[3]. Mais Patrick Rambaud s’en explique. Un roman historique, selon lui, ne fait que poser un décor historique exotique, celle d’une époque choisie, dans laquelle les personnages, adaptés à l’époque, vivent leurs histoires éternelles d’amour et de vengeance. Or Patrick Rambaud, lui, ne met pas en scène un inconnu dans un décor historique inventé : il romance l’histoire. Ici c’est L’Empereur Napoléon 1er qui est L’Absent. A travers six grands chapitres, on suit l’histoire de France entre la défaite de Napoléon, l’arrivée des troupes étrangères en France et la Restauration, jusqu’au retour aux Tuileries de l’Empereur après son passage par l’île d’Elbe. La plupart des personnages du roman ont vraiment existé et portent leur vrai nom. Octave Sénécal en revanche, le personnage principal, est totalement inventé. Il sert à l’auteur à articuler le récit. Il est tour à tour le conspirateur, l’espion et le confident de l’Empereur. Celui qui court de Paris à Fontainebleau, celui qui accompagne Napoléon sur les routes de France, à travers le midi hostile, sur la mer et jusqu’à l’île d’Elbe. En exil Napoléon se refait une santé, s’informe, se joue des espions et de la Monarchie restaurée.

Patrick Rambaud nous fait pénétrer dans les salons royaux et impériaux, au cœur des discussions des élites de France et des gouvernants déchus, il nous montre le quotidien de l’Empereur, de ses proches, leurs humeurs, leurs erreurs, leurs réussites. Le roman devrait plaire à ceux qui aiment se plonger dans le quotidien de l’histoire des Grands. Passionné d’histoire, je n’ai pourtant pas accroché. Sentiment personnel sans doute, les élucubrations de Napoléon dans sa chute ne m’intéressent pas plus que ça. Le livre n’a pas réveillé non plus en moi un désir, un débat, une discussion, une interrogation qui me touchait à cœur. L’histoire est jolie, l’écriture aussi, les descriptions tout autant, mais j’aime lorsque la littérature pose des questions auxquelles on ne peut pas vraiment répondre. Or tout ceci, à mon sens, en était absent dans L’Absent. Tant pis pour moi.

 


[1] Grasset, 1997. Grand Prix du roman de l’Académie française, Prix Goncourt et Literary Award 2000 de la Napoleonic Society of America.

[2] Grasset, 2000. Prix Ciné-roman-Carte Noire

[3] Balland, 1990

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