Publié le 11 mai sur le site http://un-echo-israel.net
Par Misha Uzan
A deux jours de la fête d’indépendance de l’Etat d’Israël, le gouvernement Netanyahou, —acceptant la proposition de Youval Steinitz (ministre des finances) et de Shalom Simhon, (ministre de l’industrie, du commerce et du travail) — a autorisé ce qui semble être une bonne nouvelle pour les travailleurs israéliens à bas revenus : l’augmentation du Salaire minimum.
C’est une nouvelle augmentation après celle qui intervînt il y a quelques mois. Les choses devraient se faire en deux temps : une première hausse au mois de juillet 2011, établissant le SMIC à 4100 Shekels bruts (soit environ 820€) ; puis une seconde hausse à 4300 Shekels bruts (soit environ 860€) au mois d’octobre 2011. Une décision destinée à soutenir les ménages à faibles revenus qui commençaient à sacrément souffrir de l’augmentation des prix des produits d’alimentation, de l’essence et des prix de l’immobilier, surtout dans le centre du pays. Avec une croissance de plus de 4% depuis plusieurs années et une entrée dans l’OCDE l’année dernière, Israël peut être défini aujourd’hui comme un pays riche. On se souvient du mot d’Olmert, vers la fin de son mandat, qui prévoyait qu’Israël aurait un niveau de vie comparable aux pays nordiques d’ici une dizaine d’années. Selon les chiffres tout porte à le croire, et pourtant on a parfois tant de mal à s’en laisser convaincre.
L’an dernier encore, nombre de députés israéliens trouvaient démagogiques les propositions d’augmentation du salaire minimum, à cause de la crise mondiale. Il a bien fallu admettre, avec la hausse considérable des prix, que le salaire minimum était insuffisant. Comparé au SMIC en France, sachant que les prix en Israël ne sont pas tellement inférieurs que ceux pratiqués dans l’Hexagone, on se dit néanmoins qu’il reste beaucoup à faire. Et pourtant ! Selon les chiffres recueillis par l’économiste Dan Ben David, professeur à l’université de Tel Aviv et directeur du Centre Taub pour la recherche nationale en Israël, se basant sur l’année 2008, le SMIC israélien est relativement un des plus élevés au monde, se classant en troisième position de tous les pays de l’OCDE par rapport au salaire moyen dans le pays avec un rapport de 58.2% contre une moyenne de 45.8% dans l’Organisation de coopération et de développement économiques. Ne devancent Israël que la Nouvelle Zélande, et la France, justement, en première position ! Des chiffres qui font drôlement relativiser, en France comme en Israël, ou ailleurs.
Source : Israël Hayom
